Après l’arrivée des Slaves, la Bosnie-Herzégovine subit une occupation Ottomane pendant 400 ans, qui colore encore aujourd’hui le pays de loukoum, tapis, chicha et café turc. À la chute de l’Empire oriental, c’est à l’Autriche-Hongrie que revient la charge d’administrer le pays. Les populations slaves (notamment serbes) du pays n’apprécient pas ce revirement. Alors quand l’Autriche-Hongrie envoie le 28 juin 1914 son prétendant au trône à Sarajevo pour mettre en avant son pouvoir, un certain archiduc François-Ferdinand, c’en est trop pour la minorité serbe qui voit là la provocation ultime. Il fut assassiné par un nationaliste pro-serbe, Gavrilo Princip. L’Autriche, en représailles, attaque la Serbie. Les alliances feront le reste du travail, et sonneront le début de la Première Guerre Mondiale.
À l’issue de la guerre, le royaume des Slovènes, Croates est Serbes est proclamé. La Bosnie-Herzégovine intégrera ce royaume que l’on nommera alors Yougoslavie, regroupant la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Macédoine du Nord et le Monténégro. Mais quand, à la mort de son dictateur, Tito, qui cimentait d’une main de fer cette union fragile, la Yougoslavie s’effondre, les tensions renaissent entre les trois communautés bosniennes : les bosno-croates (catholiques), les bosno-serbes (orthodoxes) et les bosniaques (musulmans).